10

Adams était assis, silencieux, en face des quatre hommes qui étaient venus le voir dans son bureau. Il essayait de deviner ce qu’ils pouvaient penser. Mais leurs visages étaient fermés.

Clark, l’ingénieur des constructions spatiales, serrait un livre dans sa main et son expression était figée et grave. Clark ne plaisantait pas… jamais. Anderson, l’anatomiste, un colosse bourru, allumait sa pipe et, pour le moment, cela semblait être pour lui la chose la plus importante du monde. Blackburn, le psychologue, considérait le bout allumé de sa cigarette, les sourcils froncés, et Shulcross, l’expert en linguistique, était affalé mollement dans son fauteuil, comme un sac vide.

— Clark, dit Adams, si vous commenciez.

— Nous avons visité à fond son astronef, dit Clark, et nous en avons conclu qu’il ne pouvait pas voler.

— Pourtant il a volé, dit Adams, Sutton l’a ramené ici.

Clark haussa les épaules.

— Il aurait aussi bien pu utiliser un tronçon de bois. Ou un morceau de rocher. L’un ou l’autre aurait pu faire l’affaire. L’un ou l’autre aurait aussi bien volé, sinon mieux, que ce tas de ferraille.

— De ferraille ?

— Les moteurs étaient K.-O., dit Clark. Seuls les automatismes de sécurité les empêchaient de se désintégrer. Les hublots étaient fêlés, certains brisés. Une tuyère avait éclaté et était fichue. Tout le vaisseau était de travers.

— Vous voulez dire qu’il était tordu ?

— Il avait heurté quelque chose, déclara Clark. Heurté à grande vitesse et violemment. Les joints de la coque avaient cédé, les plaques métalliques étaient faussées, le vaisseau était complètement hors d’usage. Même si l’on avait pu faire démarrer les moteurs, on n’aurait jamais pu le piloter. Même avec les tuyères en bon état, on n’aurait pu le tenir en ligne de vol. Avec n’importe quel système de propulsion, il aurait simplement volé en tire-bouchon.

Anderson s’éclaircit la gorge.

— Que serait-il arrivé si Sutton avait été à bord au moment de la collision ?

— Il aurait été tué, dit Clark.

— Vous en êtes certain ?

— Cela ne fait aucun doute. Même un miracle n’aurait pu le sauver. Nous avons pensé à cela, nous aussi, et nous avons étudié la chose à fond. Nous avons établi un graphique, en y introduisant les facteurs de force les plus pondérés afin d’en déterminer les effets théoriques…

Adams l’interrompit :

— Cependant il devait être dans l’astronef…

Clark secoua la tête avec obstination :

— S’il s’y trouvait, il est mort. Notre graphique démontre qu’il n’avait aucune chance de survivre. Si une force ne l’avait pas tué, une douzaine d’autres l’auraient fait.

— Sutton est revenu, fit remarquer Adams.

Ils se regardèrent tous les deux, presque avec colère.

Anderson rompit le silence :

— A-t-il essayé de réparer son astronef ?

Clark secoua la tête :

— Il n’y a aucune trace qui le prouve. C’eût été inutile d’essayer. Sutton ne connaissait rien en mécanique. Pas la moindre des choses. Je l’ai vérifié. Il ne l’avait pas étudiée et n’avait pour elle aucun goût naturel. Et il faut un homme qui s’y connaît pour réparer un moteur atomique. Simplement le remettre en état, pas le reconstruire. Et en la circonstance, il aurait fallu une reconstruction complète.

Shulcross parla pour la première fois, doucement, tranquillement, sans abandonner son attitude mollasse.

— Peut-être nous y prenons-nous mal, dit-il. Nous commençons par le milieu. Si nous commencions par le commencement, que nous établissions d’abord les fondements, nous pourrions peut-être parvenir à une meilleure idée de ce qui est réellement arrivé.

Ils se tournèrent tous vers lui, se demandant ce qu’il voulait dire.

Shulcross vit que c’était à lui de continuer. Il s’adressa à Adams :

— Avez-vous une idée du genre de monde que peut être ce 61 du Cygne, la planète où est allé Sutton ?

Adams eut un pâle sourire.

— Nous n’en sommes pas très assurés. Peut-être assez semblable à la Terre. Nous n’avons jamais pu en approcher assez près pour le savoir. C’est la septième planète de l’étoile 61 du Cygne. Cela aurait pu être n’importe laquelle des seize planètes de ce système, mais on a calculé mathématiquement que la septième planète était celle qui avait le plus de chance de permettre la vie.

Il marqua un temps, regarda les visages qui l’entouraient et vit qu’ils attendaient la suite.

— L’étoile 61, reprit-il, est l’une de nos proches voisines. Elle fut l’un des premiers soleils vers lesquels l’homme se dirigea lorsqu’il quitta le système solaire. Et depuis, elle nous a toujours inquiétés.

— Parce que nous ne réussissions pas à en déchiffrer l’énigme, dit Anderson avec une grimace.

— C’est exact. Un système mystérieux dans une galaxie qui n’aurait guère de secrets pour l’Homme dès qu’il décidait d’y aller voir et de prendre la peine de les résoudre. Nous nous sommes, bien entendu, trouvés en face de toutes sortes de choses étranges. Des conditions d’existence sur des planètes que nous n’avons pas pu surmonter jusqu’à aujourd’hui. Des créatures bizarres, dangereuses. Des systèmes économiques et des concepts philosophiques qui nous ont stupéfiés et qui nous donnent encore la migraine chaque fois que nous y pensons. Mais nous avons toujours pu, à tout le moins, savoir ce qui nous causait des difficultés, ce qui nous arrêtait. Avec le Cygne, ce fut différent. Nous n’avons même pas pu y arriver. Les planètes sont enveloppées soit par des nuages, soit par un écran d’énergie, nous n’avons jamais pu voir la surface d’aucune d’entre elles. Et quand vous parvenez à quelques milliards de kilomètres de ce système, vous vous mettez à… glisser. (Il se tourna vers Clark :) C’est bien le mot, n’est-ce pas ?

— Il n’y a pas de mot pour cela, dit Clark, mais glisser exprime assez bien le phénomène. Vous n’êtes pas bloqué, ni ralenti, vous êtes dévié. Comme si votre vaisseau avait rencontré une plaque de glace, bien que ce soit plus glissant que la glace. Quoi que ce soit, on n’en détecte rien. Pas un signe, rien que l’on puisse voir ni rien qui provoque même la moindre oscillation sur les instruments, mais vous le rencontrez et vous glissez hors de votre trajectoire. Vous corrigez et vous glissez encore hors de votre trajectoire. Dans les premiers temps, cela rendait littéralement fous les hommes d’essayer d’atteindre ce système et de ne jamais pouvoir en approcher à plus d’un kilomètre d’une certaine ligne imaginaire.

— Comme si, ajouta Adams, quelqu’un avait tracé du doigt une limite à ne pas franchir autour du système.

— C’est à peu près cela, dit Clark.

— Pourtant Sutton est passé à travers, dit Anderson.

Adams inclina la tête.

— Sutton est passé à travers, répéta-t-il.

— Je n’aime pas cela, déclara Clark. Je n’aime rien de tout cela. Quelqu’un a eu une idée formidable. Nos vaisseaux sont trop gros, a-t-on dit. Si nous en utilisions de plus petits, nous pourrions nous faufiler. Comme si ce qui nous arrêtait était un filet ou quelque chose de ce genre.

— Sutton est passé à travers, dit Adams, avec entêtement. On l’a lancé d’un vaisseau dans une vedette de sauvetage et il est passé. Sa petite machine est passée alors que les gros astronefs ne le pouvaient pas.

Clark secoua la tête avec la même obstination.

— Cela n’a aucun sens, dit-il. La petitesse ou la grosseur n’a rien à voir là-dedans. Il existe un autre facteur. Quelque part. Un facteur que nous n’avons jamais même imaginé. Sutton est bien passé, mais il s’est écrasé, et s’il était dans la vedette quand elle s’est écrasée, il est mort. Mais il n’est pas passé parce que son astronef était petit. Ce fut pour une autre raison.

Tous se turent, tendus, réfléchissant, attendant.

— Pourquoi avait-on choisi Sutton ? demanda finalement Anderson.

— La vedette était petite, répondit calmement Adams. Nous ne pouvions envoyer qu’un seul homme. Nous avons choisi l’homme que nous estimions pouvoir faire le meilleur travail, s’il passait.

— Et Sutton était cet homme ?

— Il était le meilleur, dit Adams d’un ton sec.

— Bon, apparemment, il était le meilleur, dit Anderson paisiblement. Il est passé.

— Ou on l’a laissé passer, dit Blackburn.

— Pas forcément, fit Anderson.

— On peut tout de même conclure cela, soutint Blackburn. Pourquoi voulions-nous pénétrer dans le système du Cygne ? Pour découvrir s’il était dangereux. C’était bien cela l’idée, n’est-ce pas ?

— C’était l’idée, répondit Adams. Tout ce qui est inconnu est potentiellement dangereux. Vous ne pouvez pas dire le contraire jusqu’à ce que vous en soyez certain. Sutton avait reçu comme instructions de déterminer si 61 était dangereux.

— Et si l’on suit le même raisonnement, ils voulaient en savoir autant sur nous, dit Blackburn. Nous avions rôdé et fureté autour d’eux depuis plusieurs milliers d’années. Ils pouvaient avoir aussi grande envie d’en savoir autant sur nous que nous sur eux.

Anderson hocha la tête.

— Je vois ce que vous voulez dire. Ils auraient couru le risque d’un homme seul, s’ils pouvaient l’attirer jusqu’à eux, mais n’auraient pas laissé un vaisseau armé pénétrer avec tout un équipage jusqu’à portée de tir.

— Exactement, dit Blackburn.

Adams écarta brusquement ces propos, et dit à Clark :

— Vous avez parlé de dégâts. Étaient-ils récents ?

Clark secoua la tête.

— Ils datent de vingt ans, à mon avis. Il y avait une couche de rouille. Et une partie des canalisations électriques commençait à être en très mauvais état.

— Supposons maintenant, dit Anderson, que Sutton, par quelque miracle, ait eu assez de connaissances pour réparer son vaisseau. Même dans ce cas, il aurait eu besoin de fournitures.

— Il lui en aurait fallu des masses ! fit Clark.

— Les habitants de 61 du Cygne pourraient les lui avoir procurées, suggéra Shulcross.

— S’il y a des habitants, dit Anderson.

— Je ne crois pas qu’ils auraient pu le faire, déclara Blackburn. Une race qui s’abrite derrière un écran d’énergie n’a pas le sens de la mécanique. S’ils connaissaient la mécanique, ils seraient allés dans l’espace. Au lieu de se protéger contre ce qui pouvait venir de l’espace. Je suis prêt à parier que les gens du Cygne ont l’esprit non mécanique.

— Mais l’écran ? demanda Anderson.

— Il n’a aucun besoin d’être mécanique, dit carrément Blackburn.

Clark claqua sa main ouverte sur son genou :

— À quoi servent toutes ces spéculations ? Sutton n’a pas réparé son vaisseau. Il l’a ramené, on ne sait comment, sans réparation. Il n’a même pas essayé de le remettre en état. Tout est recouvert de couches de rouille et on n’y trouve pas une marque d’outil.

Shulcross se pencha en avant.

— Il y a une chose que je ne comprends pas, dit-il. Clark dit que certains hublots étaient brisés. Cela signifie que Sutton a franchi onze années-lumière en étant exposé au vide de l’espace.

— Il s’est servi d’un scaphandre spatial, dit Blackburn.

— Il n’y en avait pas à bord, dit tranquillement Clark.

Il jeta un regard autour de la pièce comme s’il craignait que quelqu’un en dehors de leur petit cercle puisse écouter. Il baissa la voix.

— Et ce n’est pas tout. Il n’y avait pas de nourriture ni d’eau non plus.

Anderson secoua sa pipe contre la paume de sa main et le tapotement résonna sourdement dans la pièce. Soigneusement, délibérément, comme s’il se forçait à ne penser qu’à cela, il fit tomber la cendre de sa main dans un cendrier.

— J’ai peut-être une explication à cela, dit-il. Ou du moins une indication. Il reste encore beaucoup à faire avant que nous arrivions à la solution. Et même alors nous ne pourrons avoir de certitude.

Il avait l’air gêné, conscient de tous les regards tournés vers lui.

— J’hésite à dire ce à quoi je pense, dit-il.

Personne ne souffla mot.

La pendule sur le mur dévidait son tic-tac.

Au loin, par la fenêtre ouverte, un criquet émit son bruit strident dans le calme de l’après-midi.

— Je ne crois pas, dit Anderson, que cet homme soit humain.

La pendule continua son tic-tac. Le criquet se tut.

Enfin Adams parla :

— Mais ses empreintes digitales correspondent. Les fonds d’œil aussi.

— Oh, c’est Sutton, d’accord, admit Anderson. Cela ne fait pas de doute. Sutton dans son apparence extérieure. Sutton en chair et en os. Le même corps, ou du moins une partie du même corps qui a quitté la Terre, voici vingt ans.

— Où voulez-vous en venir ? demanda Clark. S’il est le même, il est humain.

— Vous prenez un vieil astronef, dit Anderson, et vous le trafiquez. Vous ajoutez un machin ici, un autre là, vous enlevez quelque chose, vous modifiez autre chose. Qu’est-ce que vous obtenez ?

— Une machine truquée, dit Clark.

— C’est exactement ce que je voulais vous faire dire, reprit Anderson. Quelqu’un ou quelque chose a fait cela avec Sutton. Il est une machine truquée. Et la meilleure machine humaine que j’aie jamais vue. Il possède deux cœurs et son système nerveux est incohérent… euh, pas exactement incohérent, mais différent. Et il possède un système circulatoire supplémentaire. Pas exactement un système circulatoire, mais cela y ressemble. Seulement, il n’est pas relié au cœur. Pour le moment, dirai-je, il n’est pas utilisé. C’est comme un système de rechange. Un système se met à fonctionner mal et vous pouvez passer au système de rechange pendant que vous réparez l’autre.

Anderson mit sa pipe dans sa poche, se frotta les mains presque comme s’il se les lavait.

— Voilà, dit-il, c’est dit.

— Cela me semble impossible ! s’écria Blackburn.

Anderson ne parut pas l’avoir entendu et pourtant il lui répondit :

— Nous avons eu Sutton endormi à notre disposition pendant presque une heure, et nous avons tout enregistré de lui centimètre par centimètre, sur bande magnétique et sur film. Cela prend du temps pour analyser un cas comme celui-là. Nous n’avons pas encore terminé.

« Mais nous avons échoué sur un point. Nous avons utilisé un psychomètre et nous n’avons rien obtenu. Pas un frémissement, pas une pensée. Pas même la moindre fuite. Son esprit était fermé, totalement clos.

— Un défaut dans l’appareil, suggéra Adams.

— Non, dit Anderson. Nous avons vérifié. Le psychomètre fonctionnait très bien.

Il regarda autour de lui, d’un visage à un autre.

— Peut-être n’avez-vous pas saisi ce que cela implique, dit-il. Quand un homme est sous narcose ou endormi, ou en tout autre cas où il est inconscient, un psychomètre révélera tout sur lui. Il en tirera des choses qu’en état d’éveil l’intéressé jurerait ne pas savoir. Même lorsqu’un homme lutte contre le psychomètre, il y a certaines fuites et ces fuites augmentent à mesure que sa résistance mentale s’épuise.

— Mais cela n’a pas marché avec Sutton, dit Shulcross.

— C’est exact. Cela n’a pas marché avec Sutton. Je vous dis qu’il n’est pas humain.

— Et vous pensez qu’il est assez différent, physiquement, pour pouvoir vivre dans l’espace, vivre sans nourriture ni eau ?

— Je ne sais pas, avoua Anderson. (Il se mouilla les lèvres et son regard fit le tour de la pièce, comme un animal cherchant à s’échapper :) Je ne sais pas, répéta-t-il. Je ne sais tout simplement pas.

— Ne nous laissons pas démonter, dit doucement Adams. L’étrangeté n’a rien d’insolite pour nous. Ce fut peut-être le cas autrefois, quand les hommes allèrent pour la première fois dans l’espace. Mais aujourd’hui…

Clark l’interrompit impatiemment :

— L’étrangeté en soi ne m’inquiète pas. Mais quand un homme sort à ce point de la normale… (Il avala sa salive, se tourna vers Anderson :) Pensez-vous qu’il soit dangereux ?

— C’est possible.

— Même s’il l’est, il ne peut pas nous faire grand mal, dit calmement Adams. Son appartement est littéralement bourré de dispositifs d’espionnage.

— A-t-on déjà des rapports ? demanda Blackburn.

— Rien de particulier, Sutton se laisse vivre tranquillement. Il a eu quelques appels vidéo. Il en a lancé quelques-uns. Il a eu une visite ou deux.

— Il sait qu’il est surveillé, dit Clark. Il joue la comédie.

— On prétend, dit Blackburn, que Benton l’a défié en duel.

Adams inclina la tête :

— Oui, c’est exact. Et Ash a tenté de se dérober. Cela ne paraît pas montrer qu’il soit dangereux.

— Peut-être, émit Clark comme avec espoir, que Benton réglera cette affaire pour nous.

— J’ai comme l’impression, dit Adams avec un mince sourire, qu’Ash pourrait bien avoir passé l’après-midi à mijoter un sale coup contre notre M. Benton.

Anderson avait repris sa pipe et la bourrait ; Clark fouillait ses poches à la recherche d’une cigarette.

Adams regarda Shulcross.

— Vous avez quelque chose à dire, monsieur Shulcross ?

L’expert en linguistique acquiesça.

— Mais ce n’est pas tellement excitant. Nous avons ouvert la mallette de Sutton et nous y avons trouvé un manuscrit. Nous l’avons photocopié et remis bien en place. Mais jusqu’ici, cela ne nous a rien apporté. Nous ne pouvons pas en lire un mot.

— Codé ? fit Blackburn.

Shulcross secoua la tête :

— Si c’était un code, nos robots l’auraient décrypté. En une heure ou deux. Non, ce n’est pas un code. C’est un langage. Et avant qu’on en ait trouvé la clé, un langage ne peut pas être déchiffré.

— Vous avez vérifié, bien entendu ?

Shulcross eut un sourire maussade.

— Jusqu’aux anciennes langues mortes de la Terre… jusqu’à Babylone et la Crète. Nous avons tenté des recoupements avec tous les dialectes de la galaxie. Aucun n’en est proche.

— Un langage, fit Blackburn. Un langage nouveau. Cela signifie que Sutton a découvert quelque chose.

— Sutton en est capable, dit Adams. Il est le meilleur agent dont je dispose.

Anderson s’agita dans son fauteuil.

— Vous avez de la sympathie pour Sutton ? demanda-t-il. Une sympathie personnelle ?

— Oui, dit Adams.

— Adams, reprit Anderson. Il y a une chose qui m’étonne, une chose qui m’a paru bizarre depuis le début.

— Oui, qu’est-ce que c’est ?

— Vous saviez que Sutton revenait. Vous le saviez presque à la minute près. Et vous lui avez tendu une vraie souricière. Comment cela se fait-il ?

— Simple intuition.

Pendant un long moment, tous les quatre restèrent assis à le regarder. Puis ils virent qu’il n’avait pas l’intention d’en dire plus. Ils se levèrent pour s’en aller.

Dans le torrent des siècles
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